En décembre 2022, l’Insee intitulait sa note de conjoncture « Refroidissement » et y annonçait que la croissance annuelle atteindrait 2,5 % en 2022 (après +6,8 % en 2021), puis fléchirait en 2023. Cette note a conclu une année durant laquelle l’Insee a cherché à éclairer l’impact de la guerre en Ukraine et des hausses de prix de l’énergie pour les entreprises et les ménages, grâce à ses indicateurs et ses publications. C’est par exemple le cas de la note de conjoncture de mars qui décrivait la forte tension sur les approvisionnements et les prix de l’énergie et des matières premières : à titre exceptionnel, l’institut y a publié des résultats précoces des enquêtes de conjoncture de mars 2022 permettant d’évaluer les premières conséquences de la guerre sur le moral des chefs d’entreprise. Autre exemple : en décembre, la publication d’une analyse décrivant les situations et les réactions contrastées des entreprises face à la hausse des prix de l’énergie.
Les publications de l’Insee ont également mis en lumière tant les conséquences de l’inflation que les effets des mesures mises en place par le Gouvernement pour les limiter : en septembre avec « La flambée des prix de l’énergie : un effet sur l’inflation réduit de moitié par le « bouclier tarifaire » , puis en décembre « Entre janvier 2021 et juin 2022, la hausse des prix de l’énergie a entraîné une perte de pouvoir d’achat, malgré la mise en œuvre des mesures exceptionnelles ». L’Insee a ainsi examiné l’impact de l’inflation sur les ménages dans différentes études. L’une d’elles s’est appuyée sur les données de La Banque Postale et du Crédit Mutuel Alliance Fédérale pour analyser la précarité financière en temps réel ou presque au premier semestre 2022. Dans les Hauts-de-France, où la part des ménages modestes est la plus élevée de France, la direction régionale a diffusé en septembre une étude dédiée : « Vulnérabilité des ménages face à l’inflation dans les Hauts-de-France ».
Si l’Insee a suivi l’inflation à travers la diffusion de ses chiffres et de ses publications tout au long de l’année, elle a aussi expliqué comment celle-ci est mesurée à travers une série de vidéos pédagogiques diffusées sur YouTube et des billets de blog.
Dans le cadre de la loi Climat et résilience, il sera interdit de mettre en location les logements mal isolés dits « passoires thermiques » : dès 2025 pour ceux qui sont classés G, puis en 2028 pour les F et 2034 les E. Étant donné le contexte tendu du marché immobilier en Île-de-France, une meilleure connaissance des logements concernés est indispensable pour cibler les actions prioritaires à mettre en œuvre et ainsi « massifier » la rénovation énergétique. « Nous avons, explique Clotilde Sarron, adjointe au chef du service études et diffusion à la direction régionale Île-de-France, réalisé deux études en 2022 : l’une sur le parc de logements parisiens avec l’Atelier parisien d’urbanisme, l’autre sur l’ensemble des logements de la région avec l’Institut Paris Region. Résultat : sans travaux de rénovation énergétique, 54 % des logements parisiens pourraient être interdits à la location et 45 % des logements en Île-de-France. »