Être à la hauteur des enjeux dans un environnement tourmenté : c’est le défi réussi de l’Insee décrit par ce rapport au fil des pages.
En 2022, la crise sanitaire s’est estompée mais une nouvelle crise, géopolitique et économique, a fait irruption dans notre quotidien avec la guerre en Ukraine. À nouveau, l’Insee a adapté son appareil d’analyse conjoncturelle et son système d’observation pour suivre au plus près la transmission des prix de l’énergie et d’autres matières premières aux prix au détail, et en aval les conséquences sur le pouvoir d’achat des ménages.
Dans ce contexte troublé, l’Insee a donc su développer dans des délais très resserrés de nouvelles enquêtes et de nouvelles analyses. Mais ce qui était programmé n’a pas pour autant pris du retard : ont ainsi été diffusés en 2022 les premiers résultats de l’enquête TeO2 sur les immigrés et les descendants d’immigrés, les projections régionales de population et les projections de population active ou des comparaisons internationales d’empreinte carbone. Cette dernière étude fait écho aux enjeux cruciaux liés à la crise climatique, sujet que l’institut va continuer à approfondir comme en témoignent le projet de comptes nationaux augmentés ou, pour son activité propre, le déploiement du plan Insee vert. L’institut a produit et commenté des statistiques innovantes, sur la situation des plus précaires avec les résultats de l’enquête sur les bénéficiaires de l’aide alimentaire, sur les difficultés éprouvées dans les démarches administratives ou encore sur les problèmes de trésorerie de titulaires de compte à la Banque Postale. L’innovation, c’est aussi la poursuite de l’investissement de l’Insee dans les data sciences avec de nouveaux cas d’usage de méthodes de machine learning, le lancement du réseau de data scientistes du service statistique public ou la plateforme Onyxia.
En 2022, l’Insee a été au rendez-vous des scrutins électoraux en assurant sa part du processus électoral, dont l’intégration réussie des procurations dans le Répertoire électoral unique. Il a également assuré la présidence du Groupe statistique du Conseil dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne. Grâce à une solide préparation et à un travail considérable au cours du premier semestre, l’institut a fait progresser la réflexion sur l’évolution du règlement 223, la loi statistique européenne, et a conclu un compromis avec le Parlement européen sur le très délicat règlement-cadre sur les statistiques agricoles.
C’est avec gratitude pour l’engagement des agents de l’institut et fierté pour le travail accompli que je vous invite à prendre connaissance de cet aperçu de nos travaux.