Dans un cadre juridique strict et avec la collaboration de partenaires privés et publics, l’Insee expérimente l’apport de nouvelles données pour compléter les enquêtes et les sources administratives ; il élabore des traitements statistiques pour les exploiter au mieux.
Mesurer aussi précisément que possible la consommation alimentaire des ménages est primordial, particulièrement lorsqu’elle évolue de façon exceptionnelle. C’est pourquoi l’Insee a opéré à des changements à la méthode de calcul de l’évolution trimestrielle de cet indicateur économique en 2023. Comment ? En mobilisant des données de caisse de la grande distribution alimentaire permettant ainsi des gains de précision et un niveau d’analyse plus détaillé de produits. Un billet de blog a été publié pour expliquer plus précisément ces changements.
Complémentaires des données d’enquêtes ou administratives et rarement mobilisées dans des études françaises jusqu’ici, les données anonymes issues de comptes bancaires autorisent un suivi quotidien de la trésorerie et des dépenses des ménages. Ces éléments sur la situation financière des ménages présentent aussi l’avantage d’être disponibles très rapidement. Ils ont été mobilisés dans deux publications de l’Insee portant respectivement sur le repérage des épisodes de découvert et les pics de dépenses le lendemain d’un jour de paie (à partir de données de la Banque postale) et sur la façon dont les automobilistes ajustent leur consommation de carburant aux variations de prix à court terme (à partir de données du Crédit Mutuel Alliance Fédérale).
En complément des informations fournies par les recensements de la population, des données de gestion administrative telles que les contrats de réexpédition proposés par La Poste ont été mobilisées pour juger à quel point les mobilités résidentielles ont été influencées par des phénomènes récents tels que la crise de la Covid-19 ou le développement du télétravail. Malgré les limites qu’elles présentent dans leur pertinence pour une analyse des déménagements, elles confirment que les tendances de départ des grandes métropoles et de l’aire parisienne vers des villes plus petites et moins proches des cœurs urbains, prévalant avant la crise sanitaire, se sont accentuées entre 2019 et 2021.