En 2024, l’Insee a analysé une économie française marquée par l’incertitude politique, le reflux de l’inflation et des interrogations sur le décrochage de sa productivité. À travers des études nationales et territoriales, l’institut a éclairé ces évolutions.
Tout au long de l’année, l’Insee s’est efforcé comme habituellement d’évaluer la situation et les perspectives à court terme de l’économie française, en diffusant et commentant les indices économiques et les résultats les plus récents des enquêtes de conjoncture, mais aussi grâce aux points et notes de conjoncture publiés régulièrement. Au second semestre, l’analyse conjoncturelle a été rendue particulièrement difficile avec la succession de chocs spécifiques à la France liés à l’incertitude politique et ses conséquences budgétaires, depuis l’annonce inattendue de la dissolution de l’Assemblée nationale en juin jusqu’à la censure du Gouvernement en décembre. Cette incertitude est en effet susceptible de modifier les comportements tant des ménages que des entreprises, notamment en matière de consommation et d’investissement.
En 2024, le principal fait marquant sur le plan économique a été la fin de l’épisode de forte inflation. L’Insee a éclairé chaque mois le ralentissement de la hausse des prix à la consommation en France, qui était restée pendant près d’un an sur un plateau autour de +6 % à compter de mi-2022 et est repassée sous le seuil des 2 % en août 2024. Les facteurs explicatifs de ce reflux de l’inflation ont été soulignés : fin de la hausse des prix des produits alimentaires et des biens manufacturés, prix de l’énergie maîtrisés, inflation modérée dans les services. Dans le même temps, l’Insee a continué d’analyser les conséquences de cette forte inflation sur le pouvoir d’achat des ménages en fonction de leur niveau de revenu, leurs comportements de consommation et sur la dégradation des finances publiques, avec par exemple une étude originale analysant le surcroît d’épargne observé en France et dans certains pays voisins.